11/08/2014
La Mère de Terre
La Mère de Terre
La femme était assise au dessus de la Terre
Qui venait de sortir de son sexe brûlant.
Elle était pourtant jeune et pâle et solitaire
On voyait ses cheveux qui flottaient dans le vent.
La tête vers le bas et le dos arrondi
Ses mains par les côtés tenant la sphère en place
Dans la pénombre douce et calme de la nuit
Elles tournaient ainsi toutes deux dans l’espace.
Je les voyais passer, silencieuses, paisibles,
Ne sachant pourtant pas quel serait l’avenir
Mais goûtant le présent, le visage impassible,
Et la douceur du temps qui, comme un long soupir
Les laissait enlacées encore quelques temps
Et vivre pleinement cette complicité
Qui ne peut exister qu’entre mère et enfant.
Et moi de repartir... et elles de passer...
Plume
La Terre - Mars 2010
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