11/08/2014
Inspire...expire !
Inspire . . . expire !
Comme un Aigle sauvage et libre
Qui domine tout alentour
Je suis posé en équilibre
Sur le vent qui flâne, qui court
Mon ombre caresse le sol
Des grandes étendues herbeuses,
Ou Noire sur blanc, quand mon vol
Frôle les montagnes neigeuses
Dans l’air vicié de ce bureau
Ma respiration est serrée :
La soufflerie, les gens, l’air chaud,
Odeur des corps, de la fumée. . .
Fenêtre qu’on ne peut ouvrir
Je travaille comme en prison
Et suffoque, près de mourir
Comme hors de l’eau fait le poisson
Du sommet, l’ivresse est puissante
Et la hauteur est amoureuse
Des rois qui glissent sur les pentes
Raides, douces, vertigineuses !
Mes poumons prennent la poussière,
J’inspire et j’expire pourtant
Je tombe dans un cimetière
Et sens qu’on m’enterre vivant
Maître Condor est dans la place,
Entend la parole des dieux
Car, ce royaume est un espace
Réservé aux sages des cieux
Je touche le fond et j’ai peur.
Cette impression d’être collé
Aux pales d’un ventilateur. . .
… Tout mon air est conditionné !
Un angle de vue de prestige !
Une position élevée
Qui parfois donne le vertige
Je crache comme cheminée
Ici l’oxygène est si pur
Que la tête parfois me tourne,
Je pars en vrille. . . et dans l’azur. . .
Je ferme les yeux, me détourne,
J’envie cette fumée qui monte
On croirait bien qu’elle a des ailes
La féerie est digne d’un conte. . .
Claustrophobie ascensionnelle !
Étourdissement familier
Qui des fois me monte à la tête
Métro, boulot, ambulancier
Migraines, lit et chambre prête
L’altitude est bien responsable
De cette ivresse des hauteurs
L’atmosphère est irrespirable
Masque à oxygène, j’ai peur. . .
Le bonheur ne me quitte pas
Chute libre dans le couloir
Ailes larges comme des bras. . .
Enfin je plane dans le noir
Plume
L’air - Novembre 2010
Les commentaires sont fermés.